… mais avec un grand talent !
Certes, nous avons passé l’âge des vacances scolaires. Mais cette première trêve de l’année pour les écoliers a aussi été pour nous l’occasion de deux très jolies découvertes. Des découvertes dédiées aux petits Parisiens et montrant, si cela était vraiment nécessaire, à quel point les programmes culturels « pour le jeune public » peuvent être riches, engagés, originaux, divertissants, adaptés et, surtout, d’une immense qualité. Avec Mon Premier Festival et l’exposition Capitaine Futur et le Voyage Extraordinaire, nous avons fait le bon choix !
Première étape de notre sortie estampillée « jeune public », la séance de diffusion, à La Gaîté Lyrique, de la petite Fabrique du monde, série de 7 courts métrages pour les enfants présentée dans le cadre de Mon Premier Festival, un festival initié il y a 10 ans par la Mairie de Paris, produit par l’association Enfances au Cinéma, et qui se déroule chaque année durant les vacances de la Toussaint (du 22 au 28 octobre cette année) dans 11 salles de cinéma Art et Essai, au Forum des Images et à La Gaîté Lyrique. Des films à tout-va, des ateliers, des conférences, un « marrainage » par Zabou Breitman, et Michel Ocelot à l’honneur… tout un programme !
A La Gaîté Lyrique donc, dans un auditorium piaillant d’excitation, 7 courts métrages d’animation ont été projetés, après une courte mais très officielle introduction par l’équipe du lieu et du festival. Ce n’est pas parce qu’ils ont 5 ans qu’ils ne doivent pas être pris au sérieux ! Le rythme, les images, les formats, les couleurs, et surtout les histoires touchent aussi bien les petits (oscillant parfois entre inquiétude et enthousiasme) que les grands (touchés tant par les films eux-mêmes que par les réactions des enfants).
Les créateurs sont originaires d’Italie, de Russie, des Etats-unis, de Grande-Bretagne, de Norvège, de Pologne, d’Allemagne et de Suisse. Mais nous avons deux chouchous ! Chinti de Natalia Mirzoyan : l’histoire d’une petite fourmi qui rêvasse devant une carte postale échouée sur un tas d’ordure ; et Der grosse Bruder de Jesús Pérez et Elisabeth Hüttermann : quand des personnages dessinés sur un bloc de papier s’animent et se libèrent du crayon.
Requinqués par cette jolie (mais un peu courte) séance de cinéma, nous avons ensuite pris la route de l’exposition Capitaine Futur et le Voyage Extraordinaire. Officiellement ouverte à un public de 3 à 103 ans, l’exposition accueille un méli-mélo de générations jusqu’au 8 février 2015. Le lieu est fait pour courir d’animation en expérience.
Toute l’attention se concentre rapidement sur cette incroyable et très poétique balançoire « pour passer d’un monde à l’autre », qui réagit aux mouvements de ceux qui s’y installent, s’envolant dans l’infini de la voie lactée et revenant, comme happés, vers la réalité.
On s’est surpris à sourire, comme eux, devant un champ d’algues lumineuses, tombant du plafond, et qu’ils ont traversé en courant et criant, comme irrésistiblement attirés et effrayés par ce nouveau territoire à explorer. Et on a fini par toucher, du bout des doigts, cette matière étrange entre sable et pâte à modeler, symbole de dunes habitées par des écosystèmes fragiles et mouvants (de petits objets lumineux se promènent sur le banc de « sable » au fur et à mesure des modelages des enfants).
Si cela était nécessaire, La Gaîté Lyrique confirme qu’elle est bien un lieu d’ouverture, de découverte, d’innovation, de diversité… les enfants y sont comme chez eux, vadrouillant d’un coin à l’autre, dessinant, chantonnant, heureux de ne pas avoir à se mettre sur la pointe des pieds, de pouvoir enlever leurs chaussures, et de ne pas remettre leurs manteaux quand l’heure est venue de partir.
Photos en noir et blanc : Carlos Tello
Un premier prix pour les Golden Blog Awards!!!
Ca donne envie, ce festival !!! 🙂
Bon courage pour les GBA !! on se croisera peut-être. On a un ami commun (Raphaël), du coup grâce à lui je découvre votre blog, il est vraiment très très riche !! 😉
Merci, moi aussi j’ai bien rigolé en lisant le tien. Bonne chance et au 12 ? 🙂
Description poétique d’un après-midi enfantin et enchanteur qui fait regretter de ne plus porter des couettes sur la tête et des sacs de billes dans les poches ! Heureusement j’ai un petit garçon qui à ma lecture des commentaires m’a dit « On y va maman et je t’emmène ! »
Oui décidément vous nous gâter MarCel. Merci pour votre blog rafraîchissant.