MarCel a vraiment de bons amis ! Grâce à eux, nous avons pu découvrir en live la pop mi-enthousiaste mi-désespérée du Québécois Peter Peter, à l’occasion d’un concert qui n’a eu de cesse de monter en puissance… à tel point que oui, le public du Café de la Danse s’est levé pour accompagner, heureux, les derniers titres chantés en super solo par le jeune homme en transe.
Ça a commencé doucement, tranquillement, sans trop de violence ni d’à-coups. Bien installés, dans les hauteurs de la salle, nous avons vu apparaître sur la scène un assez frêle chanteur tout droit sorti d’un clip des années 80. Accompagné de 3 musiciens et d’une armada de guitares, Peter Peter a pris son temps pour séduire le public… un public connaissant pourtant par cœur chaque titre de son deuxième album intitulé Une version améliorée de la tristesse.
Au fur et à mesure des chansons qui s’enchaînent, les corps se dénouent et se laissent peu à peu envahir par l’énergie croissante qui vient de la scène. On fait alors la rencontre presque physique avec la mélancolie magnétique du chanteur, qui, sans concession, nous envoie sa détresse, ses angoisses, ses envies, et ses quêtes en plein visage.
Depuis « Carrousel », en passant par « Tout prend son sens dans le miroir » ou encore « Les chemins étoilés » et « Rien ne se perd », c’est aussi une forme de sensualité électrisante qui se dégage de Peter Peter… encore plus lorsque les musiciens quittent la scène et qu’il se retrouve seul avec une guitare, là, par terre, à quelques centimètres d’un public envoûté.
Ponctué de quelques phrases venues directement de Montréal, avec cet accent proche et lointain, ce concert de Peter Peter nous a rempli de cette énergie qui se rapproche parfois de la rage, et qui nous pousse, malgré les doutes, les douleurs, les peurs et les incertitudes, à poursuivre nos routes et à chanter pour se libérer.