22 novembre 2024

Festival Off d’Avignon 2016 : « Frou-Frou les Bains »

Quelques jours après mon retour du Festival Off d’Avignon 2016, les chroniques de mes coups de coeur. Commençons par une excellente découverte et surprise avec le spectacle musical Frou-Frou les Bains, vaudeville reprenant des airs, notamment d’opérette, des années 20 et 30. Je ne suis pas fan de portes qui claquent ni d’amants cachés dans les placards, mais le rythme enlevé de la pièce et le talent des comédiens-chanteurs m’ont fortement réjouie et fait entrer de plain-pied dans l’atmosphère festive et joyeuse du Off.

Frou-Frou les Bains ne figurait absolument pas sur la liste de mes sélections, mais le premier après-midi après notre arrivée, mon amie et moi avons été refoulées des différentes pièces auxquelles nous voulions assister sans avoir réservé. Nous avons donc passé plusieurs minutes à organiser tant bien que mal nos trois journées suivantes en passant différents coups de fil à différents théâtres et, sur la proposition de mon accompagnatrice amatrice d’opérette, nous avons opté le soir-même pour Frou-Frou les Bains, reprise d’un succès de Patrick Haudecœur, Molière 2002 du meilleur spectacle musical. L’idée d’assister à une farce grivoise sur fond d’opérette ne m’enchantait pas outre mesure, mais d’un autre côté, nous étions au Festival pour découvrir, nous ouvrir, alors j’y suis allée avec une forme de curiosité bienveillante, décidée à diversifier les genres. Bien m’en a pris car j’ai énormément ri, sans honte ni complexe !

L’argument ? Dans la station thermale de Frou-Frou les Bains, l’assèchement inopiné de la source à l’arrivée des curistes est justement source de multiples quiproquos et malentendus, qui mettront les personnages dans des situations plus ou moins incongrues s’enchaînant sans temps morts (ni trompette).

Cette parodie d’opérette, adaptée ici par la Compagnie Accord Parfait, est drôlement et rondement menée : elle offre, en les équilibrant parfaitement, de beaux fous rires et de jolis moments impeccablement chantés par une troupe au diapason. Les voix sont belles et rendent hommage à un répertoire qui peut paraître aujourd’hui un peu désuet. C’est juste un peu dommage que les airs soient chantés sur une bande son au piano, on aurait aimé soit un vrai piano (ou alors, je ne l’ai pas vu ?), soit des arrangements un peu plus fournis. Les comédiens-chanteurs savent tout faire : jouer la comédie, chanter, danser… Ils incarnent leur rôle avec entrain et un sens du rythme comique irrésistible. Si les lumières manquent un peu de nuances, selon moi, dans le cadre du Théâtre Notre-Dame (très agréable), les costumes et décors sont en revanche très réussis.

Patrick Haudecœur a su s’inspirer avec astuce des meilleurs vaudevillistes pour éviter le piège du théâtre de boulevard gras. L’humour n’est pas toujours de la plus pure finesse, mais n’est absolument jamais vulgaire ni grossier, privilégiant un ton léger et pétillant, frais et joyeux. On rit vraiment de bon cœur tout au long de la pièce, avant d’entamer, tous ensemble, un rappel en karaoké dans la bonne humeur partagée.

Une cure de gaieté à recommander à tous les festivaliers avant qu’il ne soit trop tard (30 juillet) et une compagnie à suivre dans ses différents projets !

Tous les soirs à 19h45 au Théâtre Notre-Dame jusqu’au 30 juillet 2016.

Pour en savoir plus :

Céline

J'aime bidouiller sur l’ordinateur, m’extasier pour un rien, écrire des lettres et des cartes postales, manger du gras et des patates, commencer des régimes, dormir en réunion, faire le ménache, pique-niquer, organiser des soirées ou des sorties « gruppiert », perdre mon temps sur Facebook et mon argent sur leboncoin.fr, ranger mes livres selon un ordre précis, pianoter/gratouiller/chantonner, courir, "véloter" dans Paris, nager loin dans la mer…

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