Le 28 mars, pour fêter la sortie de son premier EP Antidote for Love, le trio “supercondensateur d’énergie virale” La Poison contaminera le Nouveau Casino (Paris) de son “rock électro-chimique” enlevé. J’ai eu le plaisir de les voir sur scène il y a quatre mois, lors de leur sortie de résidence au Centre FGO-Barbara, et j’en ai pris plein les yeux et les oreilles, tout en dansant du début à la fin de leur set. Pour vous faire vous aussi profiter de ce moment de fête et fougue collectives, on vous offre des cadeaux en fin d’article, dont 2 invitations pour le concert !
Il n’y a pas si longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine – ou peut-être pas tant que ça -… deux étranges créatures vertes… Cloîtré dans son laboratoire interstellaire, Lars Sonik cherche à élaborer l’Antidote qui guérira l’Humanité : “un doigt synthétique de Devo, une dose de B52’s, un red lipstick du Rocky Horror Picture Show, une mèche de Betty Davis”… Soudain, alors que le philtre tourne au verdâtre, son assistant, le Dr. Fugu laisse échapper la fiole qui se brise et libère une brume toxique qui prend forme humaine et féminine. La Poison est née ! Et l’Antidote… c’est elle !
Accompagnée par la batterie massive de Lars Sonik et la guitare survoltée du Dr. Fugu, La Poison embrase les dancefloors de sa voix magnétique. Riffs incisifs, beats décapants : La Poison, c’est la synthèse parfaite entre le rock sauvage et percutant, tendance garage/post-punk, et l’électro entêtante, façon années 80 (new, voire cold wave). C’est le mariage réussi entre le feu – le bouillonnement charnel du live – et la glace – la froideur robotique des machines. C’est l’antidote à la morosité, le remède contre la léthargie, l’élixir qui réchauffe les cœurs et rapproche les corps, l’électrochoc qui réveille le super-héros qui est en nous pour faire de ce monde un monde meilleur, tout ça, par la magie de la musique !
La Poison, c’est aussi et avant tout un trio de musiciens chevronnés, rodés à la scène.
À l’écriture et au chant : La Poison (Moon), créature glam échappée du Maximum Kouette, groupe de rock/reggae alternatif des années 90, qui s’est peu à peu métamorphosé en “cabaret forain itinérant” dans les années 2000 avec le formidable Maxi Monster Music Show. À la batterie et aux machines, Lars Sonik (David Ménard), issu des deux mêmes groupes.
On avait une furieuse envie de puissance sonore, de faire vibrer et danser les gens ! (Moon)
Moon et David gèrent ensemble l’identité visuelle du groupe (graphismes, affiches, pochette…) et composent à deux tous leurs titres dans leur home studio, véritable laboratoire d’expériences sonores. David, le touche-à-tout de la bande, y enregistre les instruments et sons additionnels (basses, claviers, synthés, choeurs, playbacks, séquences…) à partir de machines. C’est également lui qui réalise les vidéos, dont le premier clip, “Smash you up”, qui a connu une belle viralité. Le duo prolifique est rejoint par Daniel Jamet, alias Dr. Fugu, guitariste de la mythique Mano Negra, qui pose sa patte sur les riffs existants et participe aux arrangements.
Les premiers concerts en festivals, à la Fête de l’Huma, à Bars en Trans à Nantes, permettent d’affiner l’esthétique du son des maquettes, pour conserver le côté spontané, “brut” et dynamique du direct : “l’aspect électro fait partie de la musique, on entend qu’il y a d’autres sons, mais ils ne doivent pas prendre le pas sur les personnages qui sont sur scène, bien vivants. Notre ingé son a donc travaillé pour avoir un son synthétique dans les basses, les claviers et, en même temps, mettre en avant les dynamiques de tout ce qui se joue en live et donne envie de danser : guitare, batterie…” Pour parfaire la réalisation de leur premier album de 12 titres, La Poison a fait appel à Bertrand Lacombe, ancien guitariste de Brooklyn, qui s’est orienté vers l’électro dansant, entre underground et new wave, d’abord avec Dombrance, puis DBFC.
Le résultat de cette potion est réussi, à tous les niveaux.
Esthétiquement, le choix des trois couleurs vert, noir, blanc, est original et permet au groupe de réaliser des visuels qui impriment la rétine, entre science-fiction, comics et films de série B/Z. Sur scène, les personnages déjantés, très graphiques, lorgnant sur l’expressionnisme et le Grand-Guignol, ont une vraie présence, mise en relief par les lumières spatiales, d’une sobriété revendiquée, et les projections vidéos un peu psychédéliques (gérées par David à partir d’un pad et d’un ordinateur, comme les ajouts synthétiques).
Musicalement, c’est super efficace : impossible de ne pas “shaker son body” (“shake it!”) sur les rythmes musclés et entraînants de chaque chanson. Ça plaît aussi bien aux “vieux keupons” qu’aux fans de New Order, Depeche Mode, etc. ou aux amateurs de boîtes de nuit pop-rock-électro. Au milieu de tous ces décibels débridés, Moon délivre d’une voix puissante et avec une belle énergie, ses textes en anglais, qui parlent de femmes, en cavale (“Wanted girl”) ou prostituées (“Mrs Jane”), d’hommes aussi (“Reach out”, sur les femmes et les hommes battus), de la dégradation des rapports humains (“Smash you up”, “Who are you”) comme de la planète (“Open your eyes”), avec toutefois une note d’optimisme (“Dance shout kiss me black”, “Shake it”)…
La Poison s’inscrit dans la continuité logique du Maxi Monster Music Show : “c’est aussi un message d’humanité et de tolérance, sous une autre forme. Ces personnages viennent d’ailleurs, sont atypiques et différents, mais ce qu’ils cherchent, c’est à créer une réaction chimique chez les auditeurs, qui libère des substances qui font du bien, qui réunissent les gens, qui font que tout le monde vit mieux ensemble…”
Après des années à tourner en troupe, l’envie leur vient de revenir au rock, cette fois-ci avec une formation réduite, pour garder le contrôle de l’ensemble du projet, et un nouveau concept : “on avait une furieuse envie de puissance sonore, de faire vibrer et danser les gens, qu’ils se libèrent, ‘se lâchent’ sans complexe !” Tout en restant grimés : “le vert, c’est un pied de nez car on dit qu’il porte malheur sur scène. Molière serait mort alors qu’il portait une chemise verte : les teintures vertes contenaient du vert-de-gris, de l’arsenic et, avec la sueur, les comédiens s’empoisonnaient lentement. Et puis le vert, c’est le petit côté martien aussi…”
Si vous avez envie d’oublier l’extérieur pendant 1h10, de voir un concert qui ne ressemble à rien de déjà vu, de prendre du plaisir en dansant et sautant comme quand on était djeun’s, faites comme nous, mettez-vous au vert et rendez-vous le 28 mars au Nouveau Casino !
Pour en savoir plus sur la planète green :
Prochaines dates 2017 :
- 28 mars : Sortie de l’EP (4 titres), Nouveau Casino, Paris (75) – 1ère partie : The Buns (rock 50’s)
- 26 mai : Festival des Bellovaques, Beauvais (60)
- 2 juin : Art Rock Festival, Saint-Brieuc (22)
- 21 juin : Fête de la Musique, Pau (64)
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CONCOURS LA POISON
Tentez de gagner l’un de ces 4 lots :
- 2 invitations pour le concert du 28 mars au Nouveau Casino (109 rue Oberkampf, Paris 11ème) à 19h30 (pour les Parisiens – par respect pour les artistes, merci de ne jouer que si vous pouvez réellement assister au concert)
- 1 EP Antidote for Love
- 2 affiches
En répondant à cette question : de quel instrument joue le Dr. Fugu ?
Envoyez-nous votre réponse, en précisant votre nom et adresse, à marcel[at]le-monde-en-nous.fr avant le samedi 25 mars 20h. Tirage au sort à 20h01. Les gagnants seront avertis personnellement par mail.
Bonne chance !
CE CONCOURS EST CLOS.
Un super concert…. Je shake encore !!!!
Merci pour mon gain qui me permet de revivre le concert grâce à EP gangné… Yeah!!!
super concert, ça dépote à bloc, à suivre absolument ! Flo