Pour les vacances de la Toussaint, le monde en nous vous propose quelques spectacles tout public pour occuper sainement vos chers bambins. Nous vous offrons par la même occasion des places pour chacun d’entre eux, que nous avons vus, appréciés et que nous chroniquons. Concours en fin d’article.
Commençons par deux spectacles de « haute voltige » : Cirkopolis, du Cirque Éloize (prononcer « Éloaze ») et The Pianist, du néo-zélandais Thom Monckton. Ils inaugurent depuis un mois, avec une belle énergie, le nouveau théâtre privé de la rive gauche : le 13ème Art, créé à l’initiative de Gilbert Rozon, président du groupe Juste pour rire, aujourd’hui rattrapé par l’actualité. Nous ne parlerons ici que des spectacles, qui méritent d’être vus.
À partir de 5-6 ans.
Cirkopolis, tonique et un peu lisse
Après cinq ans d’absence en France, la compagnie québécoise investit jusqu’au dimanche 29 octobre la grande salle du théâtre. Cette création de 2012 inspirée du Metropolis de Fritz Lang, met en scène une douzaine de personnages (dont un qui sert de fil conducteur), prisonniers d’une société froide et automatisée. Gestes répétitifs, absurdes. Angoisse sourde. Dont ils se défont peu à peu.
Au fil de différents tableaux esthétiques avec, en toile de fond, d’immenses vidéos en images de synthèse de style steampunk (ville usine, gratte-ciels futuristes, rouages de mécanismes, décors industriels…), les acrobates offrent à notre regard ébahi toute l’étendue de leur virtuosité. Des numéros classiques, mais qui semblent ici défier les lois de la gravité avec une facilité qui force l’admiration. Main à main, banquine, trapèze, corde lisse, roue allemande, jonglage, contorsionnisme, planche sautoir, mais également danse : tout est exécuté de main de maître. Personnellement, j’ai eu une préférence marquée pour les numéros de roue cyr et diabolo, en état de grâce, et le mât chinois, physique et impressionnant.
Du début à la fin, que ce soit au sol (malgré une visibilité restreinte par la scène de plain pied avec le premier rang), aux agrès ou dans les airs, on en prend plein la vue. Le Cirque Éloize ne recrute que les meilleurs dans leurs disciplines. Les artistes sont jeunes et solaires. L’énergie est communicative, jusqu’au final joyeux et plein de vie.
Mon seul bémol : les numéros semblent s’enchaîner sans réelle progression (même si l’on passe de teintes grises et ternes à des couleurs plus chatoyantes et optimistes) et les projections vidéo, qui se ressemblent un peu toutes, donnent une vague sensation de monotonie et tournis. Par ailleurs, comme dans de nombreux spectacles de cirque, la musique, en dehors des morceaux jazz et swing, m’a paru un peu kitsch.
Cirkopolis inaugure un partenariat de cinq ans avec le 13ème Art, qui nous permettra de les voir très régulièrement dans d’autres créations, toujours recommandables. Si l’on n’atteint pas ici la poésie émouvante et sensuelle de Rain, comme une pluie dans tes yeux, la perfection technique est toutefois au rendez-vous. Une excellence qui devrait éblouir jeunes et moins jeunes.
The Pianist, jouer ou ne pas jouer
Dans un registre plus intimiste et burlesque, Thom Monckton, clown, mime et acrobate néozélandais, propose un seul en scène comique inventif et bien rôdé autour d’un piano à queue. Echalas mince, dégingandé et élastique, il n’en finit pas de rater son entrée sur scène et l’accession à son instrument.
Jouera ? Jouera pas ?
Durant une petite heure, ce grand blond avec un costume noir enchaîne les gadins, les cascades (tombant du piano, pendu à un lustre), les maladresses cocasses et les réactions absurdes. Certains moments loufoques m’ont vraiment fait rire : lorsqu’il est caché sous le drap de son piano et que des parties de son corps se donnent des baffes, ou bien lorsque ses doigts se mettent à courir à toute vitesse ou au ralenti sur un tabouret (à défaut du clavier).
Au-delà des trouvailles visuelles, la maîtrise du corps est parfaite. On prend un plaisir à la fois empathique et sadique à se réjouir des malheurs physiques de ce pianiste calamiteux. Les enfants savoureront la bataille de partitions qui fait participer la salle dans un grand délire régressif.
Il faut particulièrement apprécier le comique de répétition et les gags qui s’étirent parfois en longueur pour goûter pleinement la fantaisie de ce personnage lunaire, entre Buster Keaton et Charlie Chaplin.
Une forme de suspense amusant maintient l’attention jusqu’à la fin. Mon petit accompagnateur de 5 ans s’est interrogé pendant tout le spectacle : « mais quand va-t-il jouer du piano ? »
Du théâtre visuel (sans aucune parole !), ni trop long ni trop court, qui donne le sourire et s’adresse aux petits comme aux grands sans difficulté particulière.
Pour en savoir plus :
CONCOURS
Ce concours est clos.
Pour gagner des invitations à l’un OU l’autre de ces spectacles à la séance de votre choix durant les vacances :
- entre le 24 et le 29 octobre pour Cirkopolis (voir séances ici)
- entre le 25 octobre et le 5 novembre pour The Pianist (voir séances ici)
Répondez à l’une OU l’autre de ces questions :
- Pour Cirkopolis : de quel film culte s’inspire le spectacle ? (2 invitations)
- Pour The Pianist : de quel pays est originaire Thom Monckton ? (2 invitations)
Envoyez-nous votre réponse avant dimanche 22 octobre 2017, 18h00 à : marcel(at)le-monde-en-nous.fr en précisant dans l’objet le nom du spectacle pour lequel vous jouez et dans le corps du mail, après votre réponse, vos nom, prénom, téléphone et la date de représentation choisie.
Merci par avance de ne choisir qu’un seul spectacle et, par respect pour les artistes, vous assurer que vous pourrez effectivement y assister.
Tirage au sort dimanche 22 octobre à 18h00.
Bonne chance !
Pour cirkopolis,
Tout d’abord je remercie le théâtre 13ème rue pour nous avoir autorisé à entrer dans la salle malgré notre retard ( du au problème de métro sur la ligne 5)
Je trouve que ce type de cirque est très distrayant de par sa courte durée et des numéros biens finis malgré le petit chapiteau
Nous avons quand même préfèré les numéros qui étaient plus rythmés et nous donnent envie de participer plus que regarder passivement
J’avoue aussi ne pas avoir tout compris du fil rouge (peut être parce que j’ai raté le début) mais finalement on retient que c’est surtout du cirque et que les numéros s’enchaînent et sont aussi bon l’un que l’autre sauf le diabolo qui a fait juste 1 ou 2 erreur
Les costumes restent simples (ambiance métropoles) mais on se rattrape sur les images de fond qui sont très travaillés avec des effets spéciaux
Le spectacle reste facile à regarder et impressionnant